S’en sortir, c’est possible, en s’observant
et tout en s’exprimant
Bonjour, aujourd’hui je vais vous parler de dépression émotive, car j’en vis une présentement.
Vivre une dépression est difficile à gérer. Dans ces situations, il faut aller chercher de l’aide adéquate pour la vivre. Exemple : famille, amis, ressource comme la Maison sous les Arbres ou d’autres organismes comme nous, le Campagnol. Gérer notre stress et nos émotions n’est pas facile, mais il ne faut pas lâcher prise, il faut être ouvert au monde près de nous, car il faut s’exprimer quand on vit une dépression. Il faut faire confiance au monde près de nous, car si on ne se fait pas confiance soi-même, on n’aura pas la force pour s’aider soi-même et il faut s’exprimer de qu’est-ce qu’on vit, car la vie est une roue qui tourne et il faut travailler sur tous les problèmes de la vie commune. C’est ça vivre une dépression, il faut s’aider les uns les autres, car ce n’est pas facile de vivre cette chose-là. Ne lâchez pas.
Venir dans une ressource comme notre groupe, ça apporte le bien-être et on est toutes des personnes qui vivent des situations similaires. Quand on apprend à se connaitre et qu’on est avec des personnes qui sont semblables, ça l’apporte un bien, on apprend à travailler ensemble, on se parle entre nous, on s’entraide et on crée des liens avec des personnes. On voit que d’autres personnes vivent des situations semblables donc on se sent moins seul, on voit qu’il y a d’autres personnes qui vivent des situations, qu’ils ont aussi besoin d’aide, moins harcelé. Quand on participe aux ateliers et aux formations, ça nous aide à nous connaitre plus et ce que l’on vit et à surmonter nos difficultés. Une chose importante à dire, il devrait y avoir plus ou ce type de ressources devraient être plus connu par la population pour les personnes qui vivent des dépressions et d’autres problèmes de santé mentale. S’il n’avait pas d’organisme comme le nôtre, ça serait plus difficile à vivre, on se renfermerait sur nous même, on s’isolerait chez-nous. Le groupe nous apporte beaucoup.
Des fois, il peut arriver que nous commettions des erreurs, l’erreur est humaine, parfois on peut être jugés par certaines personnes, mais dans notre groupe, nous apprenons à surmonter nos erreurs et difficultés et ce sans jugement de leur part.
Robert
Vivre une dépression est difficile à gérer. Dans ces situations, il faut aller chercher de l’aide adéquate pour la vivre. Exemple : famille, amis, ressource comme la Maison sous les Arbres ou d’autres organismes comme nous, le Campagnol. Gérer notre stress et nos émotions n’est pas facile, mais il ne faut pas lâcher prise, il faut être ouvert au monde près de nous, car il faut s’exprimer quand on vit une dépression. Il faut faire confiance au monde près de nous, car si on ne se fait pas confiance soi-même, on n’aura pas la force pour s’aider soi-même et il faut s’exprimer de qu’est-ce qu’on vit, car la vie est une roue qui tourne et il faut travailler sur tous les problèmes de la vie commune. C’est ça vivre une dépression, il faut s’aider les uns les autres, car ce n’est pas facile de vivre cette chose-là. Ne lâchez pas.
Venir dans une ressource comme notre groupe, ça apporte le bien-être et on est toutes des personnes qui vivent des situations similaires. Quand on apprend à se connaitre et qu’on est avec des personnes qui sont semblables, ça l’apporte un bien, on apprend à travailler ensemble, on se parle entre nous, on s’entraide et on crée des liens avec des personnes. On voit que d’autres personnes vivent des situations semblables donc on se sent moins seul, on voit qu’il y a d’autres personnes qui vivent des situations, qu’ils ont aussi besoin d’aide, moins harcelé. Quand on participe aux ateliers et aux formations, ça nous aide à nous connaitre plus et ce que l’on vit et à surmonter nos difficultés. Une chose importante à dire, il devrait y avoir plus ou ce type de ressources devraient être plus connu par la population pour les personnes qui vivent des dépressions et d’autres problèmes de santé mentale. S’il n’avait pas d’organisme comme le nôtre, ça serait plus difficile à vivre, on se renfermerait sur nous même, on s’isolerait chez-nous. Le groupe nous apporte beaucoup.
Des fois, il peut arriver que nous commettions des erreurs, l’erreur est humaine, parfois on peut être jugés par certaines personnes, mais dans notre groupe, nous apprenons à surmonter nos erreurs et difficultés et ce sans jugement de leur part.
Robert
Tu penses être guéri « Danger »
Je veux prendre le temps de vous conter mon expérience que j’ai vécu dernièrement, car j’étais écœuré de prendre ma médication et tout allais bien au point vue de ma santé.
Un bon matin, j’ai décidé de mon propre chef que c’était assez et j’ai arrêté de prendre ma médication. Ce jour-là, tout s’est très bien passé, pas d’angoisse ni d’anxiété, pas d’hamster dans la tête, le 2ème jour idem, mais le 3ième jour, la boule est apparue dans l’estomac et j’avais de la difficulté à respirer sans oublier le « shake » à l’intérieur, j’ai commencé à paniquer.
J’ai appelé mon pharmacien en contant toute l’histoire. Il m’a disputé en me disant que ce n’était pas une chose à faire sans l’aide de mon psychiatre, que j’aurais pas dû faire cela par moi-même, que c’était très dangereux et même peut être dans certain cas mortel pour certaines personnes qui peuvent passer au suicide. Il est fortement conseillé de reprendre ma médication immédiatement.
Ce que j’ai fait ! Les jours suivants, je me suis senti mieux, mais cet épisode a eu des conséquences sans que je m’en aperçoive. Mon corps a subi un débalancement chimique et 4 à 5 jours plus tard, le petit hamster a commencé à « spinner » la psychose a embarqué il était trop tard.
Ce jour-là, j’étais frustré et je trouvais que mon épouse avec qui je vivais depuis près de 36 ans déjà n’était plus assez belle et qu’elle me tombait sur les nerfs. Je lui dis va donc chier et je l’ai quitté sans lui dire ou j’allais. J’ai demandé à un ami de m héberger le temps que je me place les pieds. Pendant 2 à 3 jours, j’ai fait de l’apitoiement dans le plancher et mon entourage m’ont encouragé dans mes démarches, en m aidant à me trouver un appartement, près de chez eux et m’ont trouvé des meubles. Tous ces moment-là, mon petit hamster tournait tellement vite que je n’arrivais plus à prendre des décisions pour moi-même, je changeais d’idées aux 3 minutes.
Je n’étais plus moi-même, cela a duré d’une semaine à 10 jours, un bon matin, j’avais rendez-vous avec le propriétaire pour signer mon nouveau bail, j’étais épuisé mentalement et physiquement, je pleurais continuellement, à ce moment-là, 3 choix s’offraient à moi, passé à l’acte pour m’enlever la vie, aller à l’hôpital, où aller voir quelqu’un pour crier à l’aide. Je suis allé voir la personne en qui j’avais le plus confiance, mon épouse, qui ma accueillis les bras ouvert en me disant Alain je vais prendre soin de toi.
En discutant calmement avec elle, elle m’a suggéré d’appeler mon psychiatre pour prendre rendez-vous avec lui en urgence, et aussi avec ma T.S. au Goéland, et je l’ai écouté et j’ai tout fais ce qu’elle m’a dit, je n’ai pas pu avoir de rendez-vous avec mon médecin mais j’ai pu voir ma T.S. quatre jours après.
Aujourd’hui, ça va beaucoup mieux, mais je crois que ce qui m’a sauvé, c’est que j’ai la foi, et mon être suprême m’a sûrement guidé le chemin et probablement porté jusqu’au bon endroit, soit dans les bras de mon épouse.
Ce jour-là et pendant ma période psychotique, je n’ai jamais arrêté de faire des réunions des A.A. ce qui m’a sûrement sauvé encore la vie. (La folie, la prison, ou la mort.).
La morale de l’histoire, je ne suis pas un médecin pour décider d’arrêter ma médication tout seul, car seulement un médecin peut le faire ou diminuer la posologie tranquillement pour que mon corps et mon esprit subisse pas trop de sevrage radical et dangereux.
Alain
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Mise en garde : Il est dangereux de diminuer ou d’arrêter, mais aussi d’augmenter la prise de médicaments sans l’avis ou la supervision d’une personne professionnelle de la santé qualifiée. Des ateliers sur la GAM auront lieu à partir de janvier au Campagnol.
La gestion autonome de la médication en santé mentale (GAM) est une démarche qui s’appuie sur une vision globale de la personne et de son mieux-être dans une perspective d’appropriation du pouvoir.
Le but de la Gestion autonome de la médication en santé mentale est de permettre que la personne qui prend des médicaments se rapproche d’une médication qui lui convient et qui s’intègre dans une démarche plus large d’amélioration, de mieux-être et de reprise de pouvoir sur sa vie. Elle implique l’accès à toute l’information nécessaire concernant la médication et les alternatives.
La GAM permet non seulement de prendre en compte à la fois les effets bénéfiques et les effets indésirables des médicaments en santé mentale, mais aussi, de manière unique, de travailler avec les significations qu’on attribue à la médication, un aspect qui s’avère tout aussi important pour les personnes que les effets plus concrets des médicaments[1].
[1] Source : Regroupement des Ressources Alternatives en Santé Mentale du Québec (RRASMQ)
Un bon matin, j’ai décidé de mon propre chef que c’était assez et j’ai arrêté de prendre ma médication. Ce jour-là, tout s’est très bien passé, pas d’angoisse ni d’anxiété, pas d’hamster dans la tête, le 2ème jour idem, mais le 3ième jour, la boule est apparue dans l’estomac et j’avais de la difficulté à respirer sans oublier le « shake » à l’intérieur, j’ai commencé à paniquer.
J’ai appelé mon pharmacien en contant toute l’histoire. Il m’a disputé en me disant que ce n’était pas une chose à faire sans l’aide de mon psychiatre, que j’aurais pas dû faire cela par moi-même, que c’était très dangereux et même peut être dans certain cas mortel pour certaines personnes qui peuvent passer au suicide. Il est fortement conseillé de reprendre ma médication immédiatement.
Ce que j’ai fait ! Les jours suivants, je me suis senti mieux, mais cet épisode a eu des conséquences sans que je m’en aperçoive. Mon corps a subi un débalancement chimique et 4 à 5 jours plus tard, le petit hamster a commencé à « spinner » la psychose a embarqué il était trop tard.
Ce jour-là, j’étais frustré et je trouvais que mon épouse avec qui je vivais depuis près de 36 ans déjà n’était plus assez belle et qu’elle me tombait sur les nerfs. Je lui dis va donc chier et je l’ai quitté sans lui dire ou j’allais. J’ai demandé à un ami de m héberger le temps que je me place les pieds. Pendant 2 à 3 jours, j’ai fait de l’apitoiement dans le plancher et mon entourage m’ont encouragé dans mes démarches, en m aidant à me trouver un appartement, près de chez eux et m’ont trouvé des meubles. Tous ces moment-là, mon petit hamster tournait tellement vite que je n’arrivais plus à prendre des décisions pour moi-même, je changeais d’idées aux 3 minutes.
Je n’étais plus moi-même, cela a duré d’une semaine à 10 jours, un bon matin, j’avais rendez-vous avec le propriétaire pour signer mon nouveau bail, j’étais épuisé mentalement et physiquement, je pleurais continuellement, à ce moment-là, 3 choix s’offraient à moi, passé à l’acte pour m’enlever la vie, aller à l’hôpital, où aller voir quelqu’un pour crier à l’aide. Je suis allé voir la personne en qui j’avais le plus confiance, mon épouse, qui ma accueillis les bras ouvert en me disant Alain je vais prendre soin de toi.
En discutant calmement avec elle, elle m’a suggéré d’appeler mon psychiatre pour prendre rendez-vous avec lui en urgence, et aussi avec ma T.S. au Goéland, et je l’ai écouté et j’ai tout fais ce qu’elle m’a dit, je n’ai pas pu avoir de rendez-vous avec mon médecin mais j’ai pu voir ma T.S. quatre jours après.
Aujourd’hui, ça va beaucoup mieux, mais je crois que ce qui m’a sauvé, c’est que j’ai la foi, et mon être suprême m’a sûrement guidé le chemin et probablement porté jusqu’au bon endroit, soit dans les bras de mon épouse.
Ce jour-là et pendant ma période psychotique, je n’ai jamais arrêté de faire des réunions des A.A. ce qui m’a sûrement sauvé encore la vie. (La folie, la prison, ou la mort.).
La morale de l’histoire, je ne suis pas un médecin pour décider d’arrêter ma médication tout seul, car seulement un médecin peut le faire ou diminuer la posologie tranquillement pour que mon corps et mon esprit subisse pas trop de sevrage radical et dangereux.
Alain
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Mise en garde : Il est dangereux de diminuer ou d’arrêter, mais aussi d’augmenter la prise de médicaments sans l’avis ou la supervision d’une personne professionnelle de la santé qualifiée. Des ateliers sur la GAM auront lieu à partir de janvier au Campagnol.
La gestion autonome de la médication en santé mentale (GAM) est une démarche qui s’appuie sur une vision globale de la personne et de son mieux-être dans une perspective d’appropriation du pouvoir.
Le but de la Gestion autonome de la médication en santé mentale est de permettre que la personne qui prend des médicaments se rapproche d’une médication qui lui convient et qui s’intègre dans une démarche plus large d’amélioration, de mieux-être et de reprise de pouvoir sur sa vie. Elle implique l’accès à toute l’information nécessaire concernant la médication et les alternatives.
La GAM permet non seulement de prendre en compte à la fois les effets bénéfiques et les effets indésirables des médicaments en santé mentale, mais aussi, de manière unique, de travailler avec les significations qu’on attribue à la médication, un aspect qui s’avère tout aussi important pour les personnes que les effets plus concrets des médicaments[1].
[1] Source : Regroupement des Ressources Alternatives en Santé Mentale du Québec (RRASMQ)
Témoignage d'un membre pour la Nuit des sans-abris
Bonjour on m’appelait Elvis, je vais vous compter mon expérience d’itinérance. Dans la fin des années 1970 début des années 80, j’étais en fin adolescence et je consommais drogue et alcool et pour ne pas entendre crier mes parents, bien je dormais dans mon auto à différentes places à différentes journées. Des journées, je couchais dans un stationnement de centre d’achat, pis quand je me faisais achaler trop souvent par les policiers, ben j’ai changé de place, j’allais en campagne et je stationnais dans une entrée de champ des cultivateurs. J’avais toujours mon sleeping bag et mon oreiller dans mon auto. Puis, vers la fin d’un automne, début hiver, je me suis réveiller malade, je vomissais, la tête me tournait, j’ai été à l’hôpital et ils ont découvert que je souffrais d’hypothermie. Là, comme bon manipulateur, j’ai resté chez des amis, je changeais d’amis à tous les deux trois jours pour dormir. Jusqu’au jour où j’ai trouvé une compagne et au bout de quelques semaines, j’ai pu demeurer avec elle. Ce fût la fin de mon itinérance.
Jugement des autres face à un handicap
On mélange parfois «handicap» et «déficience». Dans mon cas, ma déficience est ma non-voyance mais mon handicap c’est plutôt les répercussions causées par le fait que je sois non-voyant et, le fait de vivre en banlieue me fait sentir plus handicapé que si je vivais dans une grande ville, parce qu’il y a moins de services adaptés à ma condition. Je trouve aussi qu’il y a plus d’ouverture d’esprit dans les grands centres.
En tant que non-voyant, les difficultés que je rencontre sont nombreuses : Rencontrer une copine, je dois compter sur les autres pour mes déplacements; pour un emploi, les offres sont très limitées, gérer paperasse du gouvernement (rien de prévu pour les non-voyants. Aussi, l’attitude des gens à mon endroit est parfois condescendante : décider à ma place, infantilisation, ne s’imaginent pas qu’on peut avoir des connaissances.
En ce qui concerne la santé mentale, plusieurs facteurs, dû principalement à ma condition, n’aident pas : je me sens incompris, différent, isolé, non valorisé (pas d’emploi), vulnérable et dépendant des autres.
Je vise présentement d’avoir une ressource adaptée à ma condition, appartement supervisé.
Au Campagnol, je ne me suis pas senti infantilisé ni jugé uniquement par ma différence. Ils ont adapté les activités auxquelles je participais. On m’a fait découvrir mes forces, mes droits (ex. : face à ma médication), et que JE suis l’expert de mon vécu et de ma situation.
Je remercie Le Campagnol pour l’accueil, l’ouverture d’esprit et l’acceptation de ma différence.
Alain
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Mon expérience au Campagnol
Le Campagnol est pour moi une source d’inspiration. Cet organisme qui déborde de vitalité est d’un dynamisme contagieux. Les intervenants savent très bien accueillir leur clientèle grâce à leur expérience en psychiatrie. Ceux-ci comprennent que les gens sont souvent la cible de commentaires dévalorisants et dégradants concernant leur état mental. Aussi, notre diagnostic n’influence pas leur jugement. Ils nous acceptent en tant que personne avec tout son potentiel et ses limitations. Le Campagnol nous incite à redécouvrir notre valeur personnelle.
Par contre, la société a une réaction plus radicale face à la santé mentale. Leur attitude répressive nous fait sombrer dans la honte. Cependant, l’organisme Le Campagnol nous enseigne à se débarrasser de ces complexes. Il nous inculque un courant de pensée positive pour améliorer notre qualité de vie et notre bonheur. Donc, je tiens à remercier votre organisme de m’avoir redonné espoir en la vie. De plus, votre soutien m’a permis de me libérer de la honte d’avoir un diagnostic en santé mentale. Je peux maintenir et rétablir des liens avec ceux que j’aime.
Estelle
Par contre, la société a une réaction plus radicale face à la santé mentale. Leur attitude répressive nous fait sombrer dans la honte. Cependant, l’organisme Le Campagnol nous enseigne à se débarrasser de ces complexes. Il nous inculque un courant de pensée positive pour améliorer notre qualité de vie et notre bonheur. Donc, je tiens à remercier votre organisme de m’avoir redonné espoir en la vie. De plus, votre soutien m’a permis de me libérer de la honte d’avoir un diagnostic en santé mentale. Je peux maintenir et rétablir des liens avec ceux que j’aime.
Estelle